04/07/2023

échange avec Marie-Françoise, fidèle donatrice

Marie-Françoise M., donatrice fidèle de l’Îlot depuis 10 ans a accepté de répondre à nos questions sur son engagement à nos côtés.

Je ne me souviens plus de la façon dont j’ai découvert l’Îlot. Mais j’ai été interpelée par la cause qu’elle défend. On parle trop peu des gens qui peuvent être réinsérés. La démarche de l’Îlot est judicieuse. Pour moi donner à cette association est une bonne utilisation de mon argent. La réinsertion des prisonniers vaut la peine qu’on s’y intéresse, s’ils ne sont pas aidés, on prend le risque de les voir récidiver.

Je me suis toujours intéressée aux personnes qui sont reléguées dans les hôpitaux, dans les prisons. Je suis émue par la privation des droits. J’avais une amie d’enfance qui venait d’un milieu très simple et dont les conditions matérielles ne lui ont pas permis de bien gérer les accidents de vie. Elle a commis des actes répréhensibles et a été incarcérée… Cela m’a beaucoup touchée. Je suis aussi très sensible à la situation des mamans qui sortent de prison. Pour celles qui peuvent récupérer leurs enfants, il est capital de les aider. Il faut préparer l’avenir de ces enfants, il faut que celui-ci puisse être positif. C’est notre avenir à tous.

Ce qu’on voit du monde carcéral au travers des médias est effrayant, cela n’aide pas à retourner sereinement dans la société. Pourquoi continuer à construire encore et encore des prisons plutôt que de financer un suivi pour aider les gens à se réinsérer ? Mon regard est tourné vers les pays nordiques qui, au contraire de la France, vident leurs prisons et optent pour des mesures alternatives. J’ai vu un reportage sur une prison au Luxembourg, c’était spartiate mais correcte et propre, davantage dans le respect de la dignité des personnes incarcérées. Il leur était proposé des activités stimulantes. Il faut aider les gens à se réinsérer.

Il faut essayer de donner aux gens condamnés des formations, si nécessaire même passer par l’alphabétisation. Les gens doivent être accompagnés à la sortie de prison, on ne peut pas les jeter seuls à la rue, sinon ils n’ont d’autre choix que de retomber dans leur ancien milieu et donc de récidiver. La solitude des sortant de prison m’émeut. C’est pour cela que chaque année j’envoie des cartes à destination des résidents.
Cela me tient à cœur.

Nous avons besoin de vous !

Sans votre soutien, nous ne pouvons mener à bien nos missions et agir sur tous les facteurs nécessaires à une réinsertion réussie comme l’accès à l’emploi ou à un logement, et lutter ainsi contre la récidive.

Offrez une seconde chance aux personnes en grande précarité et à celles et ceux qui ont connu la prison !

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